Myrielle - Star De L'Ocean

Bonjour Myrielle et merci d’avoir accepté cette entrevue.
Merci à vous.

Myrielle, où êtes vous née ?
À l’Atlantide, capitale de l’Océan Atlantique.

La musique a-t-elle toujours été votre vocation dès l’enfance ?
Enfant, je ne sais pas, on m’a dit que oui. En revanche, dès l’adolescence, oui, définitivement. J’ai vraiment commencé à chanter à l’âge de 14/15 ans.

Comment êtes-vous passée de petite sirène aux grands espoirs, à la créature la plus aimée de tous les océans ?
Je n’ai pas la réponse exacte, c’est très difficile de savoir pourquoi on vous aime, mais je sais que j’ai beaucoup de chance. Maintenant, si vous voulez parler de notoriété, alors je dirais que le vrai point de départ a été le documentaire que m’a consacré le studio Disney en 1989.

D’ailleurs dans ce documentaire, où l’on vous a découverte, vous êtes fragile, mélancolique, rêveuse mais aussi forte, déterminée et courageuse. Si vous deviez aujourd’hui, en 2009, 20 ans plus tard, vous définir, quels seraient les mots qui vous viennent à l’esprit ?
Je vais vous faire une réponse assez banale: toutes ces facettes font parties de moi, je suis de nature discrète, parfois mélancolique mais l’éclat de rire fait partie de moi aussi. J’ai cette fragilité en moi mais il y a toujours eu cette force qui me permet de surmonter tous mes démons au moment où j’en ai le plus besoin. La détermination m’a été nécessaire pour faire ce métier d’ailleurs.

Quel regard portez-vous sur votre métier ?
Je le dis sans hésitation, même si c’est j’ai conscience que c’est un mot fort, ce métier a été ma survie. Vous savez, mon état originel ne m’a jamais satisfaite, j’ai toujours eu le sentiment de n’appartenir à rien, je voulais devenir quelqu’un d’autre et mon image m’était insupportable. Ce métier m’a permis de m’incarner, d’exister entre deux mondes. Bien sûr, le fait de pouvoir à présent changer d’état (ndlr: sirène dans l’eau/humaine sur terre) m’a beaucoup soulagée. Je me rends compte aujourd’hui que j’ai beaucoup de chance, j’aime ce métier j’ai un public tellement fidèle, si aimant et attentif...(silence) C’est un véritable cadeau de la vie.

Beaucoup d’humains vous comparent à Mylène Farmer. Quel est votre ressenti face à cette comparaison ?
J’en suis ravie, Mylène est une artiste exceptionnelle, toujours juste, elle ne triche jamais avec ses émotions et a une créativité incroyable.

Vous êtes vous inspirée de cette femme dans vos textes et votre art en général ?
C’est vrai qu’on serait tenté de le croire, mais non. Je crois que nous avons en commun ce même paradoxe en nous, de force et de fragilité, ce sentiment d’être parfois étranger à soi-même. Mais là, peut-être que je m’avance un peu trop.

Comment trouvez-vous l’inspiration dans vos textes ?
Je me nourrie de lectures, de voyages, d’œuvres d’arts. J’ai la chance de vivre entre deux mondes, le fait même d’avoir la possibilité de vivre cela est déjà une source d’inspiration en soi!

Quels sont vos peurs ?
Parfois elles sont précises, parfois elles sont plus floues et parfois je n’en ai pas du tout. Mais parmi celles qui sont récurrentes, je dirai une obsession pour la mort, l’idée de mort. Le fait de savoir que nous sommes mortels est une vraie source d’angoisse pour moi. Les abysses également me font peur, parce que, là encore, il y a cet inconnu, donc fatalement, la peur...Il m’arrive aussi d’avoir peur de moi-même parfois! (rires). Il y en a d’autres, mais ce serait trop indiscret...

Avez-vous quelques petits porte-bonheur, rituels avant de monter sur scène ?
Là aussi, la pudeur regagne du terrain quand aux petits portes-bonheur ou aux rituels. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’à mes côtés se trouve Polochon, mon meilleur ami. Les dernières minutes sont vraiment synonymes de concentration. Et pour trahir un petit secret, Alexandre passe me voir juste avant l’entrée en scène et me dit: "Fais des bulles!", généralement, personne ne comprends, mais cela signifie, respire correctement.

Votre tournée s’est terminée il y a quelques mois à l’amphithéâtre d'Alexandrie, que ressentez-vous et comment est la vie désormais ?
D’abord le sentiment d’un vide sidéral, toutes ces émotions et puis plus rien... C’est indéniable, tous les artistes qui montent sur scène vous le diront et, ma foi, je remplace ce vide, ou du moins, je l'atténue par la création.

Vous avez donc d'autres projets pour cette année ?
Oui, il y a entre autre ce film: L’Ombre des Yatch qui me tient beaucoup à cœur. L’écriture aussi...

Un nouvel album ?
Je ne sais pas... (sourire)

Un message pour nos lecteurs ?
Oh! Je n’ai pas de message, mais je leur dit bonjour! (rires)

Merci encore, en vous souhaitant un bon été sur des rivages ensoleillés.
Merci à vous, merci pour votre sollicitation. Et si je peux me permettre Corentin, je vous trouve très joli et très sensible.

Vous pouvez retrouver l'univers de Myrielle sur son site officiel : http://myrielle-official.blogspot.com/