Giorgino
Giorgino est le second film réalisé par Laurent Boutonnat (après la ballade la fée conductrice). Il fait preuve d’un travail de longue haleine puisque ce projet a muri dès les années 1970. Giorgino est notamment le premier film dans lequel se produit Mylène Farmer, histoire de la redécouvrir en tant qu’actrice autrement que dans les clips.
Celle-ci aura un rôle important mais secondaire pour sa présence, seule l’intrigue fera d’elle sa protagoniste, on la voit peu mais on ne pense qu’à elle : Catherine Degrâce !
Peut-on parler de film dramatique ? Oui et non… Une histoire d’amour, un monde propre à Boutonnat et des paysages que l’on connaissait déjà dans les clips qu’il avait réalisé. Giorgino sortira en salle le 5 Octobre 1994 mais ne restera que quatre semaines à l’affiche suite aux mauvaises critiques et au non engouement des spectateurs. Seulement 60.000 entrées seront comptabilisées. Suite à cet échec, si l’on peut le qualifier ainsi, Laurent Boutonnat se décidera tout de même à sortir ce film en DVD le 5 décembre 2007 pour le plus grand bonheur des fans Farmer/ Boutonnat.
Celle-ci aura un rôle important mais secondaire pour sa présence, seule l’intrigue fera d’elle sa protagoniste, on la voit peu mais on ne pense qu’à elle : Catherine Degrâce !
Peut-on parler de film dramatique ? Oui et non… Une histoire d’amour, un monde propre à Boutonnat et des paysages que l’on connaissait déjà dans les clips qu’il avait réalisé. Giorgino sortira en salle le 5 Octobre 1994 mais ne restera que quatre semaines à l’affiche suite aux mauvaises critiques et au non engouement des spectateurs. Seulement 60.000 entrées seront comptabilisées. Suite à cet échec, si l’on peut le qualifier ainsi, Laurent Boutonnat se décidera tout de même à sortir ce film en DVD le 5 décembre 2007 pour le plus grand bonheur des fans Farmer/ Boutonnat.
Crédits
Durée du film : 177 minutes
Date de sortie en France : 5 octobre 1994
Produit et réalisé par : Laurent Boutonnat
Musique : Laurent Boutonnat
Scénario : Laurent Boutonnat et Gilles Laurent
Distribué par : AMLF
Lieu de tournage : ex-Tchécoslovaquie
Budget du film : 80.000.000 francs
Nombre de spectateurs : 60.309 (3 semaines à l'affiche)
Format : Couleurs Cinémascope - 2,35:1 - son Dolby numérique - 35 mm
Interdit aux moins de 12 ans
Créatrice des costumes : Karine Sarfati
Chef monteuse : Agnes Mouchel
Chef décorateur : Pierre Guffroy
Chef opérateur : Jean-Pierre Sauvaire
Monteur son : Jean Goudier
Mixage : Thierry Rogen
Line producer : Gerard Crosnier
Coordination du casting : Juliette Menager, Rose Tobias Shaw (à Londres), Johanna Ray (à Los Angeles) et Jessica Horvathova (à Pragues)
Chef maquilleur : Didier Lavergne
Chef coiffeur : Alain Bernard
Directeur et production : Cathy Lemeslif
Co-producteur : Jose Covo
Directeur de la post production : Paul Van Parys
Régisseur généraux : Francis Barrois et Ivo Pavelek
Scripte : Chloé Perlemuter
Ingénieur du son : Jean-Philippe Le Roux
Opérateur steadycam : Jiri Pechar
Maquillage effets spéciaux : Benoit Lestang
Effets spéciaux : Piotr Styczen
Conseiller technique animalier : Jean Philippe Varin
Conseiller équestre : Mario Luraschi
Date de sortie en France : 5 octobre 1994
Produit et réalisé par : Laurent Boutonnat
Musique : Laurent Boutonnat
Scénario : Laurent Boutonnat et Gilles Laurent
Distribué par : AMLF
Lieu de tournage : ex-Tchécoslovaquie
Budget du film : 80.000.000 francs
Nombre de spectateurs : 60.309 (3 semaines à l'affiche)
Format : Couleurs Cinémascope - 2,35:1 - son Dolby numérique - 35 mm
Interdit aux moins de 12 ans
Créatrice des costumes : Karine Sarfati
Chef monteuse : Agnes Mouchel
Chef décorateur : Pierre Guffroy
Chef opérateur : Jean-Pierre Sauvaire
Monteur son : Jean Goudier
Mixage : Thierry Rogen
Line producer : Gerard Crosnier
Coordination du casting : Juliette Menager, Rose Tobias Shaw (à Londres), Johanna Ray (à Los Angeles) et Jessica Horvathova (à Pragues)
Chef maquilleur : Didier Lavergne
Chef coiffeur : Alain Bernard
Directeur et production : Cathy Lemeslif
Co-producteur : Jose Covo
Directeur de la post production : Paul Van Parys
Régisseur généraux : Francis Barrois et Ivo Pavelek
Scripte : Chloé Perlemuter
Ingénieur du son : Jean-Philippe Le Roux
Opérateur steadycam : Jiri Pechar
Maquillage effets spéciaux : Benoit Lestang
Effets spéciaux : Piotr Styczen
Conseiller technique animalier : Jean Philippe Varin
Conseiller équestre : Mario Luraschi
Casting
Mylène Farmer
Catherine Degrâce
Jeff Dahlgren
Giorgio Volli
Joss Ackland
Abbé Glaise
Louise Fletcher
Aubergiste
Frances Barber
Marie
Jean-Pierre
Aumont Sébastien
Janine Duvitski
Josette
Johan Abineri
Docteur Jodel
Anne Lambton
Mère de Raoul
Albert Dupontel
Infirmier infirme
Christopher Thompson
Jeune Capitaine
Synopsis
1918, peu avant la fin de la seconde guerre mondiale.
Après avoir été gazé, miraculeusement vivant mais probablement condamné, le jeune docteur Giorgo Voli retourne à la vie civile.
Orphelin et célibataire, devenu indifférent aux problèmes qui agitent le monde, il n’a qu’un seul désir : retrouver le groupe d’enfants handicapés mentaux dont il s’occupait avant la guerre…
Ses recherches le mènent jusqu’à Chanteloup, un hameau perdu dans une région montagneuse. Il n’y trouve qu’un orphelinat vide battu par les vents glacés d’un hiver précoce et apprend que les enfants ont disparus dans des conditions mystérieuses…
Dans cet endroit oublié du monde, bordé de marais inquiétants et hanté par le souvenir des enfants, il croise la route d’un prêtre à la jambe de bois et celle de paysannes rendes cruelles par la solitude et la misère.
L’enquête de Giorgio tourne rapidement au cauchemar… un cauchemar d’enfant ou l’amour a les traits de Catherine, une étrange jeune fille que nul ne peut embrasser sans embrasser la folie…
Anecdotes
"Giorgino", un projet de longue date :
Laurent Boutonnat, le réalisateur du film, écrit le premier script à l'âge de 20 ans, en 1981. Ce n'est que dix ans plus tard que le cinéaste parvient à une version définitive de son scénario. Gilles Laurent, connu pour être le coscénariste de Bernie, s'est entre temps joint à l'écriture de Giorgino.
Un tournage difficile :
Le tournage, qui a eu lieu en République Tchèque, n'a pas bénéficié de conditions climatiques toujours favorables. La température tombait parfois jusqu'à -30°C, rendant pénible la réalisation de certaines séquences.
Durant quatre mois, Mylène a tourné en Tchécoslovaquie, dans des conditions très rudes. Dix mois seront nécessaires au montage du film qui sortira le 5 octobre 1994, la date du 24 août est à oublier. En effet, suite à une mauvaise critique Laurent fut obligé de remonter le film proposant ainsi une version plus raccourcie.
La perfection est de mise:
Près d'un an aura été nécessaire pour arriver au montage définitif du film. La tâche n'était d'ailleurs pas simple : sur dix heures de film obtenues après le tournage, Laurent Boutonnat voulait en conserver quatre. Mais le distributeur de l'époque a demandé au réalisateur de réduire son film d'une heure pour pouvoir le commercialiser. Finalement, Giorgino a été visible sur les écrans avec une durée de 2h57.
Voilà l'histoire de ce film au budget de plus de 80 millions de francs et qui n'a été vu que par 60000 visiteurs, ce qui représente 1% des recettes, et ce après cinq mois d'exploitation et malgré la campagne de pub massive.
Pourquoi le public n'a t'il pas adhéré ? A cause de la durée du film? Une influence dûe aux mauvaises critique? Évidemment, c'est Laurent qui souffrira le plus de cet échec. Il ira même jusqu'à racheter tous les droits empêchant les chaines TV (il y aura quelques diffusions sur canal +), de mettre en avant ce chef d'oeuvre cinématographique. Cet échec mettra également un froid entre Mylène Farmer et son pygmalion. Mylène n'hésitera pas à multiplier les interviews pour défendre ce film, en vain... Cet échec se concluera par un exil en Amérique de l'artiste.
Il faudra attendre le septembre 2007 pour retrouver Giorgino en DVD, accompagné d'un somptueux coffret.
Entretien avec Jeff Dahlgren (Giorgio Volli)
Né à Los Angeles en Californie, Jeff est étudiant jusqu'à l'âge de 18 ans. Il a fait partie d'un groupe de punk-rock. Il a également suivi des cours de théâtre. Il s'installe à New-York, où l'attendent Musique, théâtre et photographie. Giorgino est son premier film.
"J'ai rencontré Laurent à Los Angeles. Il m'a fait passer des tests sans me donner de réelles indications sur le personnage de Giorgio, puis il m'a donné un chapeau noir et un manteau noir (ceux que devait porter Giorgio dans le film) .
Il m'a observé longuement... puis il m'a donné le scénario. J'ai découvert l'ampleur du projet et j'ai tout de suite été touché par l'histoire, l'atmosphère, touché par cet amour désespéré entre Giorgio et Catherine. Giorgio est un type abîmé, malade et qui a une âme d'enfant. Il ne lui reste plus qu'un désir : retrouver les enfants retardés dont il s'occupait avant la guerre.
Giorgio est un type bien, qui a une grande humanité et qui accepte toutes les différences. Il est naturellement attiré par Catherine, il cherche à la comprendre et à la protéger. C'était tout à fait le genre de rôle que j'avais envie d'interpréter. Laurent BOUTONNAT avait une vision très précise de son film et de ses personnages. Il a vraiment du talent.
Ce type est fou, on s'est vraiment bien entendu. Je me rappelle tous les matins sur le plateau et c'est devenu un vrai sujet de plaisanterie : il ma disait, sa pipe dans la bouche, " n'oublie pas... Giorgio is sick, he's cold and he's a child, moteur, action ! ".
C'était un tournage vraiment difficile mais c'était un vrai plaisir d'avoir travaillé avec Mylène".
Entretien avec Mylène Farmer (Catherine Degrâce)
Quelles ont été vos premières impressions à la lecture du scénario ?
Le sujet de Giorgino m'a attiré par son étrangeté, son originalité. Pour parler plus précisément du personnage de Catherine, j'ai senti que je pouvais y mettre beaucoup d'émotions. Je crois que Laurent a puisé certaines choses de ma personnalité pour l'écriture du personnage de Catherine. Nous n'en avons jamais parlé...
Je n'ai pas réellement connu la magie de la découverte du scénario parce que j'ai suivi pratiquement 24h sur 24, l'élaboration de ce projet : j'ai aussi vécu les difficultés d'écriture qu'ont rencontré Laurent Boutonnat et Gilles Laurent ( le co-scénariste ) ainsi que tous les problèmes inhérents au montage d'un tel projet.
C'est malgré tout, passionnant d'apprendre tous les à-côtés d'un film. Giorgino a été un accouchement dans la douleur, mais nous vivons, Laurent et moi-même, dans ce climat depuis que l'on travaille ensemble, rien ne se fait dans la facilité. Peut-être ressentirons-nous un peu de bonheur ou plutôt de soulagement, quand nous nous déposséderons totalement du film, c'est-à-dire le jour de sa sortie sur les écrans.
Qui est Catherine, cette femme-enfant mystérieuse que les gens disent folle ?
Catherine est différente des autres et elle paiera cette différence... C'est avant tout sa fragilité qui m'a émue, j'aime son innocence et sa violence intérieure. Les enfants ont ça en eux : naïveté, pureté et colère. J'aime son incapacité à être dans le monde des adultes.
Quels sont selon vous, les blessures profondes de Catherine, qu'est-ce qui a provoqué cette fragilité ?
Catherine n'est pas intellectuellement de son âge ce n'est pas une jeune fille "retardée" mais simplement comme le dit le prêtre : "elle a l'esprit d'un enfant". Elle est restée isolée du monde extérieur, probablement protégée par ses parents, s'occupent elle-même d'enfants retardés. Pour Catherine, le noyau de sa famille pourrait représenter la beauté, et le reste du monde la laideur...
Catherine n'est pas armée pour le monde extérieur et sa violence... La disparition des enfants, de sa mère, puis de son père, sont autant de traumatismes, de blessures irréversibles. Et puis, un très jeune personne capable de dire : "et si c'était la douleur qui faisait chanter les oiseaux ?..." n'est-ce pas suffisamment éloquent ?
On a l'impression que vous êtes complètement pénétrée par cette jeune fille. Comment s'est faite l'approche de ce personnage étrange ?
J'ai une très grande liberté par rapport au personnage de Catherine, c'est étrange, mais il n'y a pas eu de grande difficulté quant à savoir comment aborder ce rôle. Pour l'approche du personnage, j'ai simplement eu envie de m'informer un peu sur l'univers psychiatrique : j'ai pu assister à quelques entretiens entre "ce qu'on appelle des malades" et leurs docteurs, sachant que Catherine basculait dans une dite "folie", en tout cas dans un retrait d'avec une dite "réalité", j'ai écouté puis j'ai regardé la gestuelle "particulière" de ces personnes très habitées, angoissées et sous médicament pour la plupart... Vous dire que je m'en suis servie pour Catherine, je ne sais pas vraiment. J'ai abordé sa personnalité à la lecture du scénario et je savais ce que je pouvais donner au personnage.
D'autre part, un costume, un décor et une envie d'incarner quelqu'un d'autre que soit, sont autant de facteurs importants pour l'approche d'un rôle comme celui-ci.
Vous vous étiez auparavant intéressé aux enfants autistes. Cette observation vous a-t-elle aidée pour le rôle de Catherine ?
Aidée, je ne sais pas, mais avoir envie de comprendre, de percer les mystères de ce silence, de ce repliement sur sois... Catherine a un trouble profondément enfoui en elle. Le comportement des enfants autistes est tellement intrigant, leur retrait du monde est inexplicable, on ne sait pas... Oui, j'ai peut-être la sensation d'être proche d'eux. Une communion dans le silence avec ces personnes-là me paraît plus enrichissante parfois qu'une conversation...
Dans votre interprétation, vous faites passer la "folie" de Catherine de façon très subtile, les gestes, les regards sont à peine esquissés, intenses mais sans excès, sans débordement. Le trouble est plus fort encore.
Je préfère les paroles murmurées aux mots criés. En fait, je n'aime pas imposer, je préfère proposer ; cela tient d'une pudeur et d'une timidité qui font partie de moi. C'est ma personnalité, et mon jeu s'en ressent certainement. D'autre part, Catherine me semblait plus proche de "l'introvertie" que de son contraire... je n'avais donc pas envie, quand Catherine bascule irrémédiablement, de passer soudainement à un état épileptique et voyant.
Dans cet univers de conte où l'on bascule constamment entre le vrai et le faux, le réel et l'irréel, la lecture ne doit pas être trop évidente. La présence des loups, les comportements ambigus des personnages... pendant toute l'histoire on ne sait pas, et c'est pour moi toute la magie de ce film.
Ce doit être troublant pour un comédienne d'approcher la folie...
En effet, troublant, attirant...Catherine semble tellement apaisée, presque sereine, dès l'instant où le monde environnant n'a plus d'empreinte sur elle. J'ai parfois le sentiment, dans des moments d'anéantissements, de frôler cette frontière "normalité-folie", mais ceci est tellement intime... Peut-on parler de traumatisme ?... Tout dépend de ce que l'on donne de soi dans un scène. Pour arriver à exprimer ses sentiments extrêmes, il faut puiser dans ses propres névroses, faire resurgir ses plus grandes craintes, douleurs.
Puis on décide que le personnage que l'on interprète n'est pas exactement comme soi ; c'est à ce moment-là que le métier d'acteur devient passionnant. Ce serait un peu comme façonner une sculpture ; il y a la matière brute (qui est soi-même avec son univers personnel) et il y a le personnage, la création, l'imagination, enlever un peu de terre ici, en rajouter là...
Quelles ont été pour vous les scènes les plus délicates à tourner ?
Il est toujours délicat de dévoiler des émotions devant plus de cinquante personnes (l'équipe) qui sont en fait cinquante étrangers. C'est d'une impudeur totale, et l'on se déteste pour ça, mais on est engagé pour le faire et le besoins de tourner, jouer, l'emporte sur le reste.
On retrouve dans Giorgino un univers qui est, semble-t-il très cher à Laurent BOUTONNAT et à vous-même ? Comment décrirez-vous cet imaginaire ?
C'est un monde troublé et troublant et j'espère, plein de poésie. Avec Laurent, nous aimons les paysages enneigés (je suis née au Canada). Je suis attirée par les relations, les sentiments difficiles. Tous les deux, nous sommes instinctivement attirés par les contes cruels, pas l'irrationnel. Tous deux, nous refusons dans le fond le monde des adultes. J'aime les animaux, j'aime la folie, par exemple celle des paysages fracassés, où le regard ne peut pas se promener calmement. J'aime aussi la mouvance permanente, l'énergie sans repos possible. J'aime tout ce qui porte au rêve.
Comment Laurent Boutonnat vous a-t-il dirigé ?
Sur le plateau, il donne des précisions techniques, en ce qui concerne le jeu, il m'a laissé une grande liberté. Il m'a donnée des indications ponctuelles. Laurent sait installer un certain climat utile pour les scènes à jouer. Il n'y a pas eu réellement de discussion sur le personnage. J'ai lu le scénario et je pense qu'il savait que je savais ce qu'il souhaitait pour Catherine.
Sur le tournage, c'était "Moteur ! Action !" et on parlait après. Après la prise, il donnait son jugement "ça va" ou "ce n'est pas tout à fait ça. On la refait". Cela tient au fait que nous nous connaissons parfaitement. Avec les autres acteurs, Laurent était plus volubile, je crois...
A vos yeux, quelles sont les principales qualités de Laurent Boutonnat ?
Sa démesure, sa perception du sentiment en général. Avec sa caméra et ses mots, il arrive à exprimer les troubles que l'on a en soi. Il est poétique. Pour moi qui ai suivi cet accouchement, je peux dire que Laurent va au bout, vraiment au bout des choses. Il travaille comme un acharné, bien-sûr, c'est pour lui qu'il le fait, mais il refuse de baisser les bras quitte à en payer le prix. J'aime ça. Et puis cette manière de filmer, il y en a si peu qui ont ce vrai talent, cette maîtrise... Laurent fera partie, je crois, de ces quelques metteurs en scène qui ne laisseront jamais indifférent.
Que pensez-vous de Jeff DAHLGREN ? Quels ont été vos rapports sur le tournage ?
Magnifiques. Le choix qu'a fait Laurent me paraît tellement juste. C'était lui et personne d'autre. J'aime sa façon de jouer, très économe, il me faisait parfois penser à James Dean ; et puis, il est devenu mon meilleur ami.